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On a beau y être habitué depuis les derniers remaniements. On ne s’y fera jamais. La politique du logement n’est visiblement pas assez prioritaire pour être portée par un Ministre de plein exercice, et, ce malgré, la violente crise du logement sur laquelle tous les acteurs alertent.

On a beau chercher dans la liste des 15 Ministres désignés le 11 janvier, on ne trouve aucune trace du logement. Alors que le Président de la République et le Premier ministre ont souhaité réduire l’équipe des ministres de plein exercice, le logement, qui concerne tous les Français, est absent des priorités de l’État. Ce n’est pas nouveau, déjà lors d’un précédent remaniement, il avait fallu attendre plusieurs semaines avant que quelqu’un soit désignée. Une absence d’autant plus étonnante dans une période de grand froid, qui montre encore plus les lacunes de la politique de l’hébergement et la nécessité de changer de curseur dans la politique du logement.

On nous dira sans doute que le logement peut bien attendre 10 jours… Sans doute, mais il ne s’agit pas simplement d’attendre quelques jours : l’architecture gouvernementale est toujours le signal des priorités d’un gouvernement. Le message envoyé est donc clair : malgré le conseil national de la refondation récent, malgré les alertes de tous les acteurs, malgré le fait que tous les indicateurs soient au rouge, ce ne sera pas une priorité. La loi annoncée pour le 1er semestre verra-t-elle donc le jour ? Avec quel budget ?

La réunion du conseil national de l’habitat, conseil dans lequel l’Unafo a fait dernièrement son entrée, qui devait se tenir lundi 15 janvier, en présence du Ministre, pour échanger sur les ambitions de ce projet de loi, a été logiquement annulée.

Dans le magazine Actualités Sociales Hebdomadaires, Arnaud de Broca a réagi au nom de l’Unafo : « depuis des mois, nous répétons que la crise du logement est réelle et qu’il faut porter une autre politique. Le fait qu’il n’y ait pas de ministre du logement prouve que ce n’est pas une priorité, alors que des milliers de personnes dorment à la rue et malgré le récent CNR logement. C’est d’autant plus regrettable que c’est devenu une habitude depuis l’élection il y a 7 ans de Emmanuel Macron. Il est arrivé que le ministre du logement soit nommé plusieurs semaines après… »