Les acteurs du logement accompagné constatent une progression constante des besoins en accompagnement des personnes logées en résidences sociales.
Face à des publics accueillis toujours plus fragiles, les gestionnaires sont amenés à proposer des actions de coordination, voire de l’accompagnement individualisé qui vont au-delà de celles mises en œuvre dans le cadre de la gestion locative sociale. L’AGLS, quand elle est perçue, est insuffisante à financer les moyens humains nécessaires à cet accompagnement renforcé, qui ne peut être durablement supporté par les fonds propres des gestionnaires.
Quels sont les modes de financement, existant ou à inventer, qui vont permettre de proposer aux résidents l’offre d’accompagnement qui leur est nécessaire ?

Service public de la rue au logement, nouveaux services déconcentrés de l’Etat… Cette dernière année a été le théâtre de nombreuses évolutions pour les politiques publiques du logement, notamment dans l’organisation des services de l’Etat.
Ces évolutions ont pour objectif affiché de regrouper les compétences, de réaffirmer le rôle de l’ensemble des acteurs publics et privés pour la mise en œuvre de la stratégie pauvreté et de mieux les doter de moyens pour accompagner les personnes en difficulté, de l’hébergement d’urgence à l’insertion par l’activité économique jusqu’à l’emploi, en passant par le logement accompagné.
Cet atelier sera l’occasion d’apporter un éclairage institutionnel sur l’organisation de ce nouveau service public de l’insertion, sur ses objectifs et sur ses conséquences et perspectives pour les acteurs du logement accompagné.

Né d’expériences d’acteurs associatifs, l’habitat inclusif fait l’objet de multiples attentions de la part de l’Etat et des collectivités publiques, notamment des conseils départementaux. Suivant les propositions du rapport de Denis Piveteau et Jacques Wolform, l’Etat a instauré en 2021 l’aide personnelle à la vie partagée (AVP), financée par les conseils départementaux et compensée par la CNSA. Le présent atelier propose à deux gestionnaires engagés de longue date dans ce type d’habitat, l’un pour des personnes âgées, l’autre pour des personnes handicapées, de présenter leur projet, de leur genèse à la situation actuelle. Comment ces financements ont évolué ? Quelles sont les limites que le cadre impose?

Au-delà du développement quantitatif de l’offre de logement accompagné, les aspects qualitatifs du bâti sont aujourd’hui une question centrale pour promouvoir les « résidences sociales de demain ». Les destinataires finaux de cet aspect qualitatif sont les résidents et ils sont donc les premiers à être préoccupés de l’usage qu’ils ont et qu’ils font de leur logement, des espaces collectifs et de leur environnement résidentiel. A partir de témoignages d’expériences participatives, l’implication des résidents sera valorisée, en tant qu’acteurs de la question du logement et de la co-construction de la résidence sociale de demain.

 

L’amélioration des performances énergétiques du logement est un enjeu majeur de la transition écologique.
Si cette préoccupation est partie intégrante des projets de constructions neuves, en collaboration avec les bailleurs sociaux quand elles ne sont pas menées en maîtrise d’ouvrage direct, elle concerne également le patrimoine en service qui nécessite, a minima, d’être analysé et pour une grande part traité.
Comment accompagner les gestionnaires dans la rénovation énergétique de leur parc, tant sur le plan technique que sur les mesures financières à mettre en place pour assurer un équilibre économique de ces opérations ?

Comment la loi Climat et Résilience du 22 août 2021 impacte le secteur du logement accompagné, notamment en ce qui concerne le diagnostic de performance énergétique (DPE), la performance énergétique d’un logement décent ou encore l’obligation d’établir un carnet d’information, d’entretien et de suivi des logements? Pour y répondre, l’Unafo a confié à un cabinet d’avocats une consultation, qui fera l’objet d’une restitution à l’occasion de cet atelier.

Les délais de recrutement sont de plus en plus longs et la carence de candidats qualifiés aux métiers du Logement Accompagné fragilisent les organisations, qui sont des problématiques communes à l’ensemble des gestionnaires. Dans cet atelier de travail, nous vous proposons dans un premier temps d’avoir un regard éclairé sur l’état du marché de l’emploi des intervenants sociaux en France par un expert ainsi que l’intervention d’une école du Travail social afin d’étoffer nos réflexions et prioriser les actions à mettre en œuvre pour faciliter les recrutements efficaces dans notre secteur.

L’accès au logement des seniors constitue un défi majeur pour les prochaines années, dans le contexte du vieillissement de la population. Ces derniers mois, si une nouvelle branche de protection sociale gérée par la CNSA dédiée à l’autonomie, quels que soient l’âge, l’état de santé et le handicap de la personne, a effectivement été créée, elle reste pour l’instant vide de contenu, alors même que la grande loi sur l’autonomie a été repoussée et pourrait être un des enjeux des élections présidentielles. Des rapports sur le virage domiciliaire et le « Bien vieillir ensemble » ont récemment été publiés. Quels sont les enjeux en général et les défis pour le logement accompagné en particulier ? Le logement accompagné peut-il constituer une réponse?

La politique du logement d’Abord fixe l’objectif de production des résidences accueil, dont le cadre juridique a été posé en 2006, à un tiers des pensions de famille auxquelles elles sont rattachées. Cependant aux difficultés du montage classique des pensions de famille, s’ajoutent pour les résidences accueil notamment celles des partenariats avec le médico-social ou le sanitaire. Comment les projets se construisent-ils ? Privilégient-il des dispositifs internes ou externes ? Quels avantages / inconvénients à travailler avec un service médico-social (ex. Samsah), le secteur sanitaire (CMP, HP) ?

La disparition de nombreux « petits boulots » pendant la crise sanitaire a souligné la précarité d’un grand nombre de jeunes et relancé les débats sur un éventuel RSA jeunes. Le gouvernement lui a préféré un revenu d’engagement, soit une extension de la garantie jeunes. La mise en œuvre conditionnelle et temporaire de cette allocation est un frein à l’accès même à un logement temporaire en FJT ou résidence sociale, alors que l’accès au logement est une des conditions de l’insertion professionnelle. L’accès au logement des jeunes a très faible niveau de ressources reste un angle mort de la politique du Logement d’Abord. Des solutions sont mises en place mais elles relèvent de partenariats locaux et sont loin d’être systémiques.

L’Unafo fait partie des membres fondateurs de la Clé Solidaire, association dont l’objectif est de proposer un accompagnement opérationnel aux organismes intervenants dans le champ du logement et de l’hébergement. Après deux ans de fonctionnement, nous vous proposons de faire un point sur les actions menées et les chantiers en cours, au profit des acteurs du logement accompagné.

Aux termes de la semaine du logement accompagné, soulignant les enjeux pour les prochaines années de la politique du logement en général et pour le logement accompagné, en particulier, cette table ronde permettra de croiser avec différents acteurs les actions à mettre en œuvre et les partenariats indispensables au développement de la production des résidences sociales.

Comment développer la production du logement et du logement accompagné ? Comment sensibiliser les élus ? Où en est-on de la feuille de route sur la production des résidences sociales ?