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Lors de la conférence sociale du 18 février dernier, le gouvernement avait annoncé un certain nombre de mesures, dont « la revalorisation de 183 euros nets par mois aux professionnels de la filière socio-éducative, par équité avec les personnels soignants ». La liste des professionnels concernés a été dévoilée. Beaucoup de questions demeurent.

Le périmètre de cette annonce était attendu. L’Unafo avec d’autres têtes de réseau, notamment la Fapil, Soliha et l’Unhaj, mais aussi Hexopée et l’Uniopss, avait écrit au Premier ministre afin de connaître le périmètre exact de cette revalorisation.

Le 8 avril, une réunion était organisée par les services de l’Etat pour présenter notamment les listes des secteurs et des métiers concernés. Beaucoup d’incertitudes restent encore.

Quels sont les secteurs concernés ?

Le secteur Accueil Hébergement Insertion (AHI), c’est-à-dire l’hébergement, le logement accompagné, l’IML et l’AVDL est concerné. Cela recouvre donc les résidences sociales, les pensions de famille, les résidences accueils, les foyers de jeunes travailleurs et l’habitat inclusif (mais aussi les centres d’hébergement d’urgence, les CHRS, les résidences hôtelières à vocation sociale l’AVDL, les LHSS, les CADA et structures d’asile…).

Quels sont les professionnels concernés ?

Ainsi si tout le secteur du logement accompagné semble couvert, en revanche, tous les professionnels ne seront pas concernés par cette revalorisation.

Vous trouverez ci-dessous la liste des professionnels concernés :

  • Educateur spécialisé ou technique (ou autre éducateur dès qu’il exerce cette fonction),
  • Educateur éducatif de nuit (y compris les maîtres et maîtresses de maison, les surveillants de nuit qualifiés exerçant les fonctions d’encadrants éducatifs de nuit)
  • Educateur de jeunes enfants, dès lors qu’il intervient dans un ESMS des secteurs concernés,
  • Moniteur éducateur,
  • Moniteur d’atelier,
  • Chef d’atelier : responsables ou encadrant technique d’atelier ;
  • Moniteur d’enseignement ménager,
  • Assistant de service social ou assistant social spécialisé,
  • Technicien de l’intervention sociale et familiale,
  • Conseiller en économie sociale et familiale,
  • Psychologue ou neuropsychologue,
  • Cadre de service éducatif et social, paramédical, responsable et coordinateur de secteur,
  • Chef de service éducatif, pédagogique et social, paramédical,
  • Mandataires judiciaires ou délégué aux prestations sociales,
  • Animateur ou moniteur exerçant une fonction éducative au bénéfice des personnes vulnérables dans les secteurs concernés ;
  • Technicien pour déficients sensoriels (notamment les interprètes en langues des signes, les infrastructures de locomotion, les codeurs LPC).

Cette liste n’est pas soumise à condition de diplôme mais dépend de l’effectivité des missions exercées à titre principal (+ 50%).

Les conditions du versement.

Ces conditions restent à ce stade floues. Les objectifs annoncés sont, d’une part, « de simplifier les démarches pour les employeurs », et, d’autre part, « d’éviter tout avance de trésorerie par les employeurs ».

Le montant du financement

Le montant du financement par ETP serait de 5 270 euros par an, sur 12 mois et incluant la taxe sur les salaires.

Les délais

Comme cela avait été annoncé lors de la conférence sociale des métiers, cette revalorisation salariale doit intervenir au plus tard en juin 2022, avec versement rétroactif au titre des mois dus à compter d’avril 2022.

La revalorisation n’est pas obligatoire.