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Le logement d’insertion s’engage pour une meilleure prise en compte de la place des femmes dans ses dispositifs

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Le jeudi 10 juillet, une centaine de participants étaient réunis pour la présentation de la dernière étude des Acteurs du Logement d’insertion– réunissant la Fapil, Soliha, l’Unafo et l’Unhaj – consacrée à la place des femmes dans les dispositifs de logement d’insertion. Conduite par le cabinet FORS, cette étude revient en détails sur les réalités vécues par les femmes logées, de cerner les freins à leur accès aux dispositifs et de formuler des recommandations concrètes pour mieux prendre en compte leurs besoins spécifiques.

Des situations de précarité particulièrement sensibles chez les femmes

Les femmes constituent aujourd’hui une part croissante des publics accueillis en logement d’insertion, dans un contexte marqué une augmentation de la pauvreté et du mal-logement en France, particulièrement chez les femmes trop souvent amenées à rencontrer des situations de violences, des ruptures conjugales ou des difficultés économiques. Pourtant, leurs parcours demeurent peu documentés et leur présence reste minoritaire dans les structures collectives telles que les pensions de famille ou les résidences sociales, alors qu’elles sont majoritaires dans les dispositifs diffus.

Une étude menée auprès de résidentes de 5 territoires

L’étude réalisée sur cinq territoires (Saint-Etienne, Marseille, Bordeaux, Val d’Oise et Drôme-Ardèche) auprès de 75 femmes logées, révèle des parcours souvent jalonnés par la violence (conjugale, familiale, sexuelle), l’isolement, la précarité économique et des ruptures de logement brutales. Les femmes rencontrées expriment également un fort sentiment de vulnérabilité face au marché locatif privé et aux situations d’hébergement collectif mixte.

Par ailleurs, si l’accès des femmes au logement d’insertion peut être facilité par une volonté de mixité des gestionnaires, leur vie quotidienne dans les structures collectives reste marquée par des dynamiques genrées souvent inconfortables, voire insécurisantes.

Repenser l’accompagnement et les pratiques professionnelles

Face à ces constats, les Acteurs du Logement d’Insertion souhaitent s’engager, avec l’appui de leurs différents partenaires publics et associatifs, dans une adaptation de leurs pratiques professionnelles et de leurs structures aux réalités et besoins spécifiques des femmes. Parmi les recommandations formulées par lefigurent :

  • Lever les barrières administratives et économiques, notamment pour les familles monoparentales.
  • Améliorer la sécurité physique et psychologique dans les logements d’insertion grâce à des aménagements adaptés.
  • Proposer des espaces non-mixtes et des activités spécifiques aux besoins des femmes (ateliers sur la santé, prévention des violences, parentalité).
  • Former les équipes à la prise en compte des violences sexistes et sexuelles.
  • Préparer activement la sortie vers le logement pérenne, particulièrement complexe pour les familles monoparentales.

Traduire les préconisations dans les actes

Cette matinée d’échanges et de restitution entre professionnels ont permis de mettre en avant l’importance d’une prise en compte renforcée des enjeux de genre dans les dispositifs de logement accompagné. La DIHAL et la DIPLP étaient également représentées, par Manon Huré et Juliette Parnot, pour détailler les actions conduites par l’État et ouvrir la porte à de futurs axes de travail auxquels s’associeront les Acteurs du Logement d’Insertion. Nos 4 têtes de réseaux s’engageront activement pour que ces recommandations se traduisent concrètement dans les pratiques professionnelles pour garantir aux femmes des parcours sécurisés vers l’autonomie.