Le COJ publie un rapport « Jeunes d’Outre-Mer, Garantir l’égalité des chances pour tous »
Le Conseil d’Orientation des politiques de Jeunesse (COJ) vient de publier un rapport issu de la concertation de 2 600 jeunes ultramarins dressant un panorama des difficultés auxquelles fait face la jeunesse de ces territoires. Mobilité, enseignement, accès au logement, de profondes inégalités perdurent vis-à-vis des jeunes de l’Hexagone. Une différence de traitement qui alimente les colères qui s’exprime régulièrement des les outre-mers du fait d’un sentiment marqué de marginalisation qui touche particulièrement les jeunes
Une grande diversité de situations
La situation dans les outremers est de manière générale marquée par de nombreuses disparités : en matière de démographie, par exemple, les départements de Guyane et de Mayotte connaissent une croissance soutenue et une population très jeune alors qu’a contrario les Antilles voient leur population baisser et subissent un vieillissement. De même Mayotte et la Guyane connaissent une forte proportion de familles monoparentales. Ce qui ne manque pas d’orienter les besoins en logements accompagnés. Néanmoins elles connaissent aussi des similitudes à commencer par l’éloignement et la plus grande précarité.
Une approche globale des problématiques de jeunesse
Le rapport dégage des préconisations communes organisées autour de 4 axes sur l’enseignement et la formation ; le développement économique ; la mobilité et les conditions de vie dont, évidemment les questions liées au logement dont l’accès, pour les jeunes est plus difficiles encore que dans l’Hexagone.
La question de la mobilité en particulier vers l’Hexagone et les aides aux transports sont évidemment déterminantes et plaident pour leur renforcement. Le rôle de l’agence LADOM qui facilite ces mobilités reste crucial. Autre point que le rapport met en avant est la nécessité pour les jeunes ultramarins, notamment quand ils s’installent dans l’Hexagone, de pouvoir ouvrir des droits aux aides au logement rapidement. Les questions de santé sont également prégnantes.
Des constats sur le logement
Les jeunes interrogés relèvent pour 43 % d’entre eux rencontrer des difficultés pour se loger sur leur territoire compte tenu d’un coût trop élevé et d’une offre faible. Les raisons évoquées sont en premier lieu le coût du logement trop élevé (39,4 %), puis les difficultés d’accès à un logement social (31,4 %) et enfin le manque d’offre de logement (28,5 %). Le rapport souligne qu’il existe, en FJT 125 logements à La Réunion, 171 logements en Martinique et 69 logements, en cours de réhabilitation, en Guyane. À noter qu’à ce jour, il n’existe pas de résidences sociales.
Des projets sont en cours sur les différents DROM, boostés par le Plan Logement d’Abord II et rendu faisable par la mise en place de l’APL-foyer.
Les préconisations visant le logement
Le rapport, s’il fait différents constats sur le logement, formule assez peu de recommandations en la matière, considérant sans doute, que les orientations déjà prises en matière de développement vont dans le bon sens. Le COJ formule cependant quelques préconisations : assurer une meilleure couverture des DROM de FJT et de CLLAJ. Par ailleurs, le rapport souligne le besoin d’étendre le dispositif Un chez Soi d’abord aux jeunes sur les 5 DROM.