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L’Unafo, union professionnelle du logement accompagné, représente ses adhérents, anime et structure le réseau, professionnalise le secteur.

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Elisabeth Moreno, Ministre chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, et Emmanuelle Wargon, Ministre du logement, ont réuni le comité de suivi des mesures du Grenelle sur la mise à l'abri et le relogement des femmes victimes de violences conjugales.

Cette première réunion, à laquelle a participé l’Unafo, faisait suite à l’annonce de la création d’un comité de suivi des mesures du Grenelle sur la mise à l’abri et le relogement des femmes victimes de violences conjugales, le 30 avril 2021.

Le Grenelle de lutte contre les violences conjugales, lancé par le Gouvernement en septembre 2019, déploie progressivement ses mesures qui visent à renforcer la protection des victimes et de leurs enfants, à assurer le suivi et la prise en charge des auteurs, afin d’empêcher la récidive ainsi qu’à prévenir davantage les faits de violences.

Pour cela, il a placé notamment placé la protection, via l’hébergement et le logement des femmes victimes de violence, au cœur de sa réflexion et a acté de moyens et leviers supplémentaires pour y répondre.

Cette première réunion a permis de faire le point sur l’état d’avancement de la création des 2000 places d’hébergement dédiées aux femmes victimes de violences conjugales, et leur répartition sur le territoire.

Lors de cette réunion, l’Unafo a salué la volonté du gouvernement de développer les places d’hébergement, tout en soulignant l’implication du logement accompagné, à condition de donner les moyens aux associations de remplir cette mission.

A cette occasion, l’Unafo revient sur la mobilisation et les initiatives portées par ses adhérents autour de cette thématique d’actualité.

Quelques enseignements sur les actions menées par nos adhérents 

  • Plusieurs adhérents, sans être spécialisés de l’accueil de femmes victimes de violence, se mobilisent pour mettre à disposition des solutions d’hébergement/logement. Ainsi, la mise en sécurité, l’accueil, l’hébergement via des logements sont souvent réalisés de manière « officieuse », sans conventionnement ou mise à disposition officielle, par certaines associations.
  • Le travail en partenariat avec les institutions et les associations spécialisées apparait comme essentiel voire indispensable pour la connaissance du public, son orientation et son accompagnement mais aussi des dispositifs d’accueil ;
  • Les réponses à développer sont variables en fonction des territoires (ex : urbain/rural) ;
  • La question du financement de l’accompagnement (qui doit être individualisé, renforcé et adapté au public) est essentielle et reste souvent en suspens (notamment dans le cas de mise à disposition de logements au sein de résidences sociales ou de développement de résidences sociales spécialisées par exemple).
  • Le logement des femmes victimes de violence pose la question de l’adaptabilité des logements : accueil d’enfants, typologie des logements, localisation etc.

Des difficultés rencontrées qui freinent le déploiement de nouvelles actions

Alors que les besoins d’hébergement/logement sont très importants dans de nombreux territoires, l’accès aux financements pour la mise en œuvre de projets permettant d’y répondre est difficile :

  • Nécessité de stabilité et de volonté politique pour que les associations puissent réaliser et mettre en œuvre leurs projets ;
  • Financement non-pérenne des postes dédiés à l’accompagnement met les associations en difficulté ;
  • Partenaires financeurs observent le besoin sur les territoires mais les financements restent difficiles à obtenir.

Certains dispositifs d’hébergement/logement accompagné paraissent parfois inadaptés aux besoins. En effet, comme tous les publics logés au sein des dispositifs de logement accompagné, les femmes victimes de violence ont des parcours et des besoins très divers auxquels les dispositifs, les associations mais aussi les partenaires institutionnels doivent savoir s’adapter.

  • Nécessité de mise à disposition de logements en bail direct pour les femmes dont l’hébergement n’est pas une réponse nécessairement adaptée ;
  • Mise à disposition de grands logements qui restent parfois inoccupés et donc non-financés une partie de l’année.

La faible connaissance des réponses d’hébergement/logement est un frein à l’orientation des femmes. L’orientation des femmes victimes de violence vers les bons interlocuteurs et des dispositifs adaptés ne peut-être efficace que si l’existence des différentes réponses est connue. Cela nécessite une diffusion et une circulation de ces informations au sein des différents réseaux. De plus, en fonction des territoires, par exemple en milieu rural, il est plus difficile d’atteindre les femmes victimes de violences.