La Fédération des Acteurs de la Solidarité (FAS), l’Unafo et l’Unhaj ont adressé à la Haute Autorité de Santé (HAS) un courrier l’alertant sur les conséquences de l’augmentation du nombre d’accompagnés traceurs (nombre de personnes accompagnées interrogées) lors des évaluations externes obligatoires de établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS).
L’augmentation du nombre d’accompagnés traceurs précisée au manuel de l’évaluation de la HAS contraint les organismes évalués à mobiliser jusqu’à 8 personnes pour les établissements de plus de 150 places, nombreux pour les FJT et CADA.
En pratique, ce sont le double de personnes à mobiliser. Hors heures d’activités professionnelles pour les jeunes de FJT pour espérer ne pas avoir trop d’absents ! En CHRS, très nombreux en diffus, il est nécessaire de panacher les personnes vivant en collectif et celles vivant en diffus. Et pour les CADA, mobiliser des personnes souvent allophones apparait comme une gageüre. La disposition ne tient aucunement compte du nombre de travailleurs sociaux et de l’intensité de l’accompagnement.
Enfin, et surtout, dans un contexte économique dégradé, elle se traduit par une augmentation d’environ 30% de la facture, sans la moindre compensation.
Ces inquiétudes viennent compléter les interrogations exprimées par l’Unafo tant sur la pertinence du référentiel d’évaluation que sur les pratiques professionnelles elles-mêmes.