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Organisé à Paris, du 23 au 25 septembre, le 85ème Congrès de l’Union Sociale pour l’Habitat s’est conclu par un discours de sa présidente Emmanuelle Cosse en l’absence inédite de représentant de l’État. Tout au long des 3 jours de congrès, l’Unafo et ses adhérents se sont investis dans différentes séquences pour mettre en avant les relations entre les bailleurs et les gestionnaires du logement accompagné.

Il est chaque année un rendez-vous central pour tous les acteurs du logement qui étaient présent en nombre, avec 35 000 visiteurs, pour cette édition parisienne du Congrès de l’USH. Autour d’une programmation foisonnante, les participants ont pu débattre, s’enrichir des expériences de chacun et rencontrer élus, bailleurs, associations et partenaires institutionnels.

L’Unafo était elle aussi présente, sur la Place des associations aux côtés des Acteurs du Logement d’Insertion et avec lesquels plusieurs conférences ont été organisées en particulier sur les jeunes de l’ASE, le logement des jeunes ou intergénérationnel ou encore les questions liées à la santé des résidents.

 

Des équations complexes 

Au-delà de sa mobilisation sur la Place des associations, les expertises de l’Unafo ont également été valorisées au sein de la programmation du congrès.

 Patrick Bodet, chargé de mission sur la maîtrise d’ouvrage d’insertion, est intervenu sur la question du modèle économique du logement accompagné sur le stand de l’Aorif, particulièrement riche d’échanges et de débats.

En plénière, Olivier Rigault, président de l’Unafo, a rappelé que « chaque projet de résidence sociale doit répondre à des équations complexes. Nous sommes obligés de faire des exploits, alors que nous pourrions gagner du temps en prenant à bras le corps la question du modèle économique, tant pour l’investissement que pour la gestion des résidences sociales ».

Sophie Grimaldi, directrice générale de l’association Parme et vice-présidente de l’Unafo, a complété en précisant que « le modèle économique nous empêche de faire de belles choses », alors que nous recevons beaucoup de demandes.

 

La nécessaire mobilisation des élus 

Les besoins de produire du logement accompagné sont en effet là. Mais « un fort travail de conviction et de sensibilisation doit être fait » rappelle Nathalie Latour, directrice générale de la Fédération des Acteurs de la solidarité, qui poursuit : « la multiplication et la diversification des réponses à des publics dédiés, comme les pensions de famille ou les résidences accueil, ne doivent pas masquer la nécessité d’apporter des réponses structurelles à la crise du logement ».

L’engagement des élus est essentiel pour le développement du logement accompagné. Jacques Baudrier, adjoint à la Maire de Paris en charge du logement, confirme la mobilisation de la capitale: « nous prévoyons 5 à 6 nouvelles pensions de famille par an et nous considérons comme prioritaires les réponses aux besoins de logements des femmes victimes de violences conjugales, des familles monoparentales ou encore des jeunes ».

Y a-t-il un pilote dans l’avion ? 

La politique du Logement d’abord, en général, et le logement accompagné, en particulier, font consensus. Pourtant Olivier Rigault alerte sur la « mort lente du secteur associatif, qui se mobilise le 11 octobre à l’appel du Mouvement Associatif ».  Investir dans le monde associatif c’est avant tout faire des économies: « le logement accompagné est un accélérateur de parcours. ».

Dans son discours de clôture prononcé sans représentant du Gouvernement, Emmanuelle Cosse, présidente de l’USH, a appelé à une véritable politique pluriannuelle favorable au logement social, à l’opposé de ce qui a été mis en place depuis 2018. « L’État doit redevenir pilote de cette politique, et non plus être absent » a-t-elle conclu.